Parce que l’équilibre émotionnel et l’équilibre alimentaire sont TRES liés !
Un partage personnel de plus car je suis convaincue que c’est au travers des histoires qu’on apprend le mieux. Avant de commencer mon récit, je souhaite juste rappeler de nouveau que ma vie, jusqu’à présent, a été complexe et variée car j’ai démarré bas sur l’échelle et que j’ai la chance d’apprendre vite. Les aventures et les situations que j’ai traversé m’ont constamment rapprochées de ma vérité et m’ont rendues chaque jour un peu plus sûre de moi et un peu plus assertive. Mais aujourd’hui, mon assertivité n’est ni de la suffisance ni de l’arrogance. Elle se trouve à l’équilibre entre mon humilité et mon arrogance justement. Elle n’est que l’expression des choses que j’ai acquises et comprises sur la route en étant consciente du fait qu’il me reste toujours beaucoup à apprendre.
Je parle beaucoup de tout ça avec vous en séance. Alors aujourd’hui je me suis dit que ça valait le coup de partager ces éléments de façon plus large.
La route
Nous ne naissons pas tous.tes avec les mêmes éléments à notre disposition. Le confort matériel, émotionnel, mental, sont des facteurs qui nous différencient dès le moment de notre conception. Car oui, même au stade de foetus, nous portons déjà en nous des capteurs de la réalité extérieure ainsi qu’un patrimoine génétique. Du côté plus spirituel, certaines théories karmiques semblent aussi envisager que nous portons en nous les traumas générationnels… C’est dire si nous ne naissons pas égales/égaux.
S’il y a une chose que j’ai pu comprendre ces dernières années c’est que la route de chacun.e est unique en son genre. En tant qu’êtres humaine (et ascendant gémeau), je ressens chaque jour la dualité que représentent mon libre arbitre et ma route philosophique. Le choix vs l’ouverture. La décision vs les compromis. La liberté d’action vs l’appartenance… Et plus j’avance dans la vie, plus j’accepte que les deux forces opposées sont utiles car elles permettent un équilibre. Néanmoins, trop de l’une ou de l’autre dans une seule et même personne ou dans une seule et même communauté semble tuer le libre arbitre et l’action.
C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de quitter les réseaux militants. L’entre soi et la pureté militante m’ont étouffé au point de ne plus savoir faire la différence entre ce que je suis vraiment et ce que je dois dire pour être reconnue et acceptée dans la communauté. Mon salaire et mes valeurs venaient des milieux environnementalistes et mon combat personnel des milieux féministes. Je me sentais constamment obligé de choisir entre les deux et prouver ma loyauté aux un.es et aux autres… Epuisant ! Pourtant, je suis écoféministe, je suis donc bien placée pour savoir qu’il y a des liens forts entre ces deux mondes.
Les inter-connexions
Nous, l’humanité, quand on se regarde à un niveau maccro, nous sommes un ensemble qui forme un tout. Nos routes se croisent donc parfois, mais le mythe de la fusion dans les relations humaines ne peut exister que si l’une des parties cèdent au fait “de suivre” l’autre, de faire confiance. Parfois de façon déséquilibrée, c’est toujours la même personne qui suit, parfois de façon équilibrée. Si chacun.e des parties s’autorise à soit choisir ses domaines de prédilection, soit changer les rôles en fonction des moments de la vie, ça peut sembler envisageable. Pour le reste, la vie permet des entrées et des sorties et c’est très bien comme ça.
Personnellement, j’ai longtemps été engagée au service des autres (besoin d’apprendre, complexe du sauveur, syndrome de l’imposteur, grande capacité à mimétiser, sur-adaptation… you name it). Il m’aura fallu autant d’années et quelques percées de l’autre côté de la barrière pour réaliser que la seule route qui mérite mon engagement à 100% est la mienne. Tout ce qui se passe autour n’est qu’une question de synchronicité, de négociation, de rencontre, de timing, de propositions qui font échos etc.
J’ai mal vécu “l’abandon” ou les clotures (pro ou perso) jusqu’à ce que je découvre que j’étais la seule à avoir vraiment besoin de moi. Ca n’empêche pas la frustration liée au fait d’obtenir ce que l’on cherche mais cela enlève clairement le sentiment d’urgence. Je suis la seule personne dont j’ai besoin, le reste représente des outils, des apprentissages, des collaborations, du soutien… donc du consentement. Voyager seule a posé les bases, mes dernières ruptures (perso il y a bientôt 4 ans et pro il y a quelques mois) ont renforcé le travail à ce sujet. Par dessus tout ça, j’ai eu l’occasion de purifier mes dernières pensées limitantes et je continue à apprendre à demander la vérité/mettre un cadre aux gens qui m’approchent. Peu importe comment la vérité est demandée et comment elle est délivrée, elle est toujours une vérité et la vérité libère. Les gens qui ne savent pas pourquoi iels souhaitent rentrer en interaction avec moi ou celleux qui ne savent pas ce qu’iels attendent de moi et ce qu’iels sont prêt.es à donner en retour n’ont plus leur place sur ma route et c’est parfaitement ok. Ca ne fait pas d’elleux de mauvaises personnes, juste des personnes qui n’ont, littéralement, aucune raison de se connecter à moi.
Besoins, limites, liberté
J’ai longtemps eu peur du machiavélisme des autres et du coup de ma propre capacité à interpréter les signes. Je suis tombée dans le panneau tellement de fois que j’ai développé ces dernières années cette vilaine capacité à parfois voir l’ombre avant la lumière. Ou même à ne voir que la lumière et refuser de voir l’ombre. Mais j’ai cette sensation que j’arrive enfin au bout d’un cycle. Je connais mes valeurs depuis longtemps maintenant, j’ai appris à exprimer mes besoins, j’ai appris à verbaliser mes limites (celles qui sont vraiment primordiales) et il semble que je suis de nouveau capable d’écouter la lumière comme l’ombre… Bien, la route est longue et tortueuse mais elle est donc utile.
Sur ma route, j’ai reçu ces quelques phrases que je me rappelle sans cesse quand je me sens en danger de faire une rechute dans le monde merveilleux du “people pleasing” :
- Pour parler de la différence entre l’empathie et le fait de porter la responsabilité des déviances émotionnelles des autres : “L’éponge est à la mort ce que l’empathie est à la vie”.
- Pour parler de la différence entre des comportements toxiques et une toxicité pathologique : “nous avons tous.tes des comportements/propos toxiques dans des situations malaisantes mais c’est sur le long terme qu’on sait faire la différence entre une réponse à un trauma ou une pathologie”.
- Pour parler de la (ma) capacité à faire confiance à n’importe qui : “On ne caresse jamais un chien errant, il pourrait avoir la rage, on le laisse venir à soi et demander ce qu’il veut vraiment”. Bon sur celle-là je suis encore partagée car dans cette métaphore, qui considère-t-on comme un chien errant et comment faisons-nous la différence avec un chien domestiqué et un loup ? Je n’ai pas la réponse à ce stade.
Je ne vise évidemment personne en vous confiant ces éléments, j’ai moi même était l’empathe, l’éponge, la personne avec de mauvaises réponses traumatiques, le chien errant, le chien domestiqué, le loup ou la personne qui caresse les chiens errants à maintes reprises.
Je vous confie juste des éléments qu’on m’a confié à moi aussi et qui continuent de résonner dans les moments de changement et transformation pour moi.
Belle route à vous belles âmes.