A propos de liberté

La liberté ! En voilà un mot tout petit en nombre de lettres mais grand dans son symbole… Parlons-en.

Vous savez comme dans ma philosophie tout est constamment lié. Le personnel, le collectif, le sociétal ou encore l’intime, le pro, le politique… Rien n’est jamais décoléré puisque tout est systémique, tout est élément raccroché au reste par le simple fait que nous sommes tous.tes interconnecté.es et que nous vivons dans une maison commune (la planète terre). Je n’invente rien en disant ça, d’autres avant moi se sont appuyé.es sur ce fait pour construire leur propre pensée.

Mais du coup, si tout est système et que tout est interconnecté quelle est vraiment notre part de liberté à titre individuel ?

Pas égaux/égales devant la liberté

Je suis convaincu.e que ce mot “liberté”, la définition qu’on lui donne, ainsi que les actions que tout.e un.e chacun.e est capable de mettre en place pour aller dans sa direction est très dépendant de l’état de conscience de chacun.e face au monde qui l’entoure (monde intérieur, monde local composé des gens géographiquement proches et monde dans sa globalité).

Pour celleux qui ont eu quelques privilèges à la naissance (notamment financiers) et qui acceptent l’injustice et la violence avec lesquelles nous faisons “société” comme des acquis, la liberté est souvent un truc qui ressemble à “Moi, mon plaisir, mon droit à faire que ce que je veux avec les personnes que je choisis peu importe les conséquences”. Lorsque l’on regarde les enjeux systémiques liés au genre, c’est une attitude que l’on range dans ce qu’on appelle “la masculinité toxique“. Les actions posées par tout.e un.e chacun.e sans conscience de leur impact sur le reste du monde et sans la responsabilité qui va avec, fait effectivement partie de la gamme des comportements toxiques.

Pour celleux qui sont né.es avec la conscience d’au moins un système d’oppression auquel iels doivent faire face au quotidien, la liberté ressemble plutôt à “comment faire pour me sortir de l’oppression, comment me libérer de ces chaînes ?”. Dans une situation où on n’est pas à privilèges égaux, sans reconnaissance et conscience des espaces d’absence de privilèges d’un côté et d’accès à des privilèges de l’autre… Il n’existe pas de forme de conciliation il me semble.

Pour résumer avec une maxime bien connue “La liberté des uns s’arrêtent là où celle des autres commence”… Alors oui mais non. Ce que la société dans laquelle nous vivons dit vraiment à ce sujet c’est “La liberté des nons privilégiés s’arrêtent là ou celle des privilégiés EST constamment partout… la liberté est donc fondamentalement liée aux privilèges de naissance et aux privilèges acquis au fur et à mesure de la vie. Le privilège financier dans une société capitaliste étant celui qui supplante tous les autres (Ô drame, Ô désespoir… ceci n’est pas un sarcasme, c’est vraiment désespérant !)”.

Ce qu’une société inclusive et ancrée dans des valeurs humaines devrait dire “La liberté des privilégiés s’arrêtent là où celle de tous les autres gens qui composent l’humanité commence… La liberté se partage, se comprend, se transmet, il en est de la responsabilité des personnes ayant des privilèges de faire ce geste de transmission”

Liberté et alimentation

Dans le cadre de l’alimentation et du rapport au corps, cette même quête de liberté est souvent présente sous plusieurs formes.

Libre d’être qui je suis. Libre d’avoir le corps que j’ai et qu’il soit accepté par la société et mes proches. Libre de pouvoir manger sans être épié.e et regardé.e par la bien pensance. Libre du tyran qui parle dans ma tête. Libre de mes biais de formatage sociétal (“Pression sociale”). Libre d’allier plaisir et conscience alimentaire. Libre de mes mouvements. Libre d’être reconnu.e à ma juste valeur (celle que je choisis, celle pour laquelle je me bats au quotidien, celle que je connais et reconnais de moi). Libre de choisir les mots et étiquettes pour me définir. Libre des “devoirs” inhérents au système du foyer dans les règles pré-construites par la société liées à mon genre (la femme au ménage et aux fourneaux = Old style patriarchy)…

Pour se libérer de la culture du régime et accepter son corps pour ce qu’iel est, il y a de très nombreuses étapes, toutes plus difficiles les unes que les autres (no bullshit ici, sorry) et il n’y a qu’une seule solution pour atteindre cet espace d’acceptation : Mettre les actions de “Healing” en place les unes après les autres et une fois que la jauge est suffisamment forte pour avoir la gouache nécessaire pour sortir du soi ==> Commencer à questionner la société pour faire monter l’état de conscience du reste du monde qui m’entoure (encore plus difficile mais infiniment nécessaire et infiniment alignant).

Pour faire les premiers pas en ce sens, retrouvez les workshop à découvrir chez vous ici
Pour les premiers éléments de base sur comment prendre soin de sa santé alimentaire : Selfcare
Pour les premiers éléments pour comprendre les enjeux sociétaux qui se cachent dans les questions politiques liées à l’alimentation et la culture du régime : Riots not diets
Pour les premiers éléments sur le rapport entre émotions, trauma et alimentation : Eat Your Heart Out

Je vous souhaite vraiment et sincèrement de retrouver votre propre liberté en vous autorisant à penser/respecter celle des autres.
Prenez soin de vous.

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