Comme je le dis souvent, lorsqu’on parle d’alimentation, se concentrer sur le poids et la santé uniquement, c’est passer complètement à côté du sujet. Non pas que ce soit des éléments qui n’importent pas, mais bien qu’ils ne sont pas plus importants que les aspects émotionnels, culturels, politiques, personnels et… Spirituels !
Aujourd’hui, c’est bien dans le domaine spirituel que nous allons nous autoriser à rentrer même s’il a une petite tendance à faire un peu frémir. Je vous rassure tout de suite, je ne suis ni une gourou, ni une fanatique, je n’ai aucune pensée à vous imposer, mais j’ai beaucoup de questions à vous poser…
La nourriture est multiple
Si à un niveau très terre-à-terre, nous sommes tou.tes d’accord pour dire que nous nous nourrissons d’aliments et qu’à un niveau biologique, nous nous nourrissons de macronutriments (lipides, glucides, protéines = sources énergétiques nécessaires) et de micronutriments (vitamines et minéraux = sources d’équilibre biochimique interne), pour le reste c’est là que tout devient souvent un peu plus compliqué.
Sans jugement aucun pour l’humeur ou l’intention en question : avez-vous déjà pu constater l’impact de votre humeur sur votre façon de cuisiner ou encore sur la façon dont vous allez manger votre repas ? Avez-vous déjà pu prendre conscience de la façon dont votre humeur pouvez changer en fonction de ce qui se trouve dans votre assiette ou de la ou les personnes avec qui vous allez avoir la possibilité de partager votre repas ? Et enfin, avez-vous déjà été la ou le témoin de l’impact de la nourriture sur votre corps en fonction de l’intention que vous donniez à cet acte de “se nourrir” ?
A titre personnel, je suis convaincue que nous nous nourrissons aussi de symboles et ce n’est probablement ni l’art, ni la culture qui me contrediront de ce côté là.
Quel est le titan qui s’exprime ?
J’ai pris pour habitude de comparer mon corps, mon coeur et mon mental à trois titans qui, chacun leur tour, luttent pour prendre le pouvoir de mes faits et gestes. Il y a des jours où je suis plus réceptive aux mots ou maux du coeur, d’autres ceux du mental, d’autres ceux du corps… C’est comme ça, je suis une être humaine et il n’y a pas deux jours qui se ressemblent dans mon monde intérieur.
Si ma tête aime prévoir, prédire, calculer, anticiper et régenter mon alimentation pour qu’elle soit en adéquation avec mes valeurs, mon coeur, lui, aime la nourriture qui rassure, qui réconforte, qui cajole. Et pendant ce temps là, mon corps, en cette période hivernale, aime la nourriture qui réchauffe et pour lui, ce n’est pas beaucoup plus compliqué que ça (uniquement parce qu’en ce moment j’ai le privilège d’être en bonne santé, en cas de pathologie, c’est une autre histoire).
Au final, tout ce joyeux monde ne se retrouve que lorsque mon âme (ce joli mot qui n’a pas assez de place dans notre quotidien) prend les commandes et trouve des symboles adéquats en fonction des besoins de chacun de mes titans. Oui, pour moi, il existe des symboles dans chacun de mes gestes, des évènements qui se produisent autour de moi, des sujets que j’explore, des petites ou grandes réussites que je traverse (comme des petits ou grands échecs que je traverse également d’ailleurs avec plus ou moins de panache), des choses que je fais ou que je ne fais pas et de celles que je ressens ou que je ne ressens pas. Et je ne vais pas vous mentir, je trouve “la vie” déjà bien assez compliquée et mouvementée pour m’interdire de déceler ces symboles, partout où je vais (même s’il arrive sans aucun doute que je lise très mal les symboles parfois).
Prendre le temps de choisir les symboles
Comme nombreux.ses d’entre nous, dans notre société occidentale, j’ai été éduquée dans le prisme de la religion catholique. Les symboles qui s’imposaient à moi, plus jeune, étaient donc ancrés dans les questions de normes, de bien et de mal, de culpabilité et de repenti, de punition et de récompense, d’humilité et de pénitence… Sincèrement, les ingrédients de l’accomplissement absolu ici (ironie).
Aucune place là-dedans pour le plaisir (aussi simple soit-il), le désir qui est en fait un concept qui ne parle pas forcément de sexualité (si, si, je vous jure, tout ne se rapporte pas à l’acte sexuel phallocentré contrairement à ce que ce bon vieux Freud a essayé de nous faire croire pendant des décennies), la couleur, le sens, la sensation, l’individualité (être soi, juste, vrai.e, sans chichis)… qui sont pourtant des éléments majeurs dans les questions de recherche d’alignement et d’accomplissement.
Si mon intention n’est pas de vous dire aujourd’hui que “le catholicisme c’est mal”, elle est par contre de vous dire que questionner son modèle de croyances… c’est bien, c’est alignant et c’est fondamentalement passionnant. Parce que dans mon monde à moi, tout ce qui est universel est en fait une vaste blague patriarcale qui ne classe “universel” que ce qui sert les objectifs d’une partie infime de la population (c’est à dire l’opposé de la définition “d’universel” finalement). Personnellement, je me suis fabriquée mon propre système de croyances philosophiques qui n’appartient qu’à moi, un mix de mythes païens, de sorcellerie, de philosophie humaniste basée sur le travail des philosophes et psychologues Tolle, Maslow ou encore Csikszentmihalyi et de théories anarchiste et écoféministe évidemment. Ce système ne peut convenir qu’à moi, il m’est propre et personnel, choisi au fur et à mesure de mes lectures, découvertes et aventures et surtout il est fluide, c’est à dire qu’il bouge, il évolue. Par contre, le processus que j’ai mis en place pour arriver à le dessiner, lui, est accessible à tout le monde qui en aurait le temps, à vous, à toi, à elleux… Peu importe ce qui en sortira, peu importe le système qui se dessinera, peu importe sa différence et sa singularité !
Alors ce système de croyances ramené à l’alimentation… on le remet en question ensemble ?
#RIOTSNOTDIETS !
Pour celleux qui n’ont pas cliqué sur le lien :